. Comment rouler en voiture électrique sans utiliser la batterie

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Articles    : Dec 2024Nov 2024Oct 2024Sept 2024 – Facebook : https://www.facebook.com/profile.php?id=100069673161887 Twitter : https://twitter.com/OrtfNews Music 24/24 : http://DJMUSIC.fr

°° WEBTUBE : La technologie de l’induction dynamique permettrait de recharger les véhicules électriques sans contact et en roulant. Plusieurs expérimentations sont en cours en France afin d’évaluer sa potentialité. Reportage vidéo.

Parmi les principaux verrous à l’usage du véhicule électrique, le prix, essentiellement lié au coût de la batterie, et l’autonomie reviennent sans cesse. La technologie de l’induction dynamique pourrait, en partie, solutionner ce problème.

L’idée est de placer sous le bitume et sous le véhicule un système de transfert d’énergie qui fonctionne par induction, comme les plaques de cuisson, le tout en mouvement. Plusieurs expérimentations ont été menées en France dans le cadre du projet européen Incit-EV. Des bobines ont été placées sous le bitume à intervalles réguliers. Elles s’activent au moment où elles rencontrent la bobine installée sous la voiture qui se déplace.

Les bobines sous la voirie sont alimentées par le réseau électrique et produisent un champ magnétique. La bobine du véhicule, elle, récupère cette énergie pour alimenter soit la batterie soit directement le moteur, ce qui permet d’obtenir un meilleur rendement, l’équivalent d’un câble électrique.

Deux expérimentations sont en cours en région parisienne, notamment dans le XVIIe arrondissement de Paris sur un tronçon de 30 mètres souvent embouteillé équipé de 30 bobines, soit une par mètre. En roulant à 5 km/h sur cette portion de chaussée, les voitures électriques pourraient récupérer 2 km d’autonomie. L’autre site d’essais, à Versailles, est conçu pour tester un système destiné à des voies rapides avec des bobines plus puissantes. Voir le reportage vidéo.

La transmission d’énergie par induction dynamique permettrait donc de rouler sans épuiser l’énergie stockée à bord du véhicule. Dans l’hypothèse d’un développement plus étendu, avec également des places de stationnement équipées de dispositifs d’induction statique, les véhicules gagneraient en autonomie, réduirait la taille de leur batterie et potentiellement leur coût, quoiqu’il faille encore quantifier celui du système à induction installé dans le véhicule.

Techniquement, les essais montrent la faisabilité d’un tel projet, mais il reste de nombreuses questions en suspens, comme l’interopérabilité des différentes technologies développées et le paiement pour service rendu : qui paie, et comment, l’énergie transmise et consommée.

Baptiste Clarke, dans Actuenvironnement.com