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°°WEBTUBE : Pour France Info, il s’agit seulement d’un « projet d’action violente ». Pour la DGSI, c’est un attentat islamiste qui a été déjoué, avec l’arrestation de trois jeunes Français radicalisés. Selon des informations du Parisien, ils projetaient de cibler la mairie de Poitiers, notamment à l’aide d’explosifs de type TATP – très prisés par les organisations terroristes telles que Daech – qu’ils s’entraînaient à fabriquer dans leurs chambres d’étudiants. Âgés de 19 et 20 ans, les jeunes hommes ont été interpellés à Nice et Nantes, les 4 et 5 décembre, après que les services de renseignement ont intercepté des échanges inquiétants sur des réseaux sociaux et des messageries cryptées. Les suspects y faisaient référence à l’État islamique ainsi qu’au groupe djihadiste des forces rebelles syriennes, Hayat Tahrir al-Cham, impliqué dans la récente chute de Bachar el-Assad. Ils envisageaient de rejoindre la Syrie.
À l’issue de quatre jours de garde à vue et d’un interrogatoire mené par un magistrat antiterroriste, les suspects ont été placés en détention provisoire, ce samedi 7 décembre, dans l’attente que l’enquête détermine « l’état de degré d’avancement de leur projet djihadiste ». Mis en examen pour « association de malfaiteurs terroriste criminelle », « détention et transport de substances ou produits explosifs en relation avec une entreprise terroriste » et « fabrication non autorisée d’engin explosif », les trois jeunes hommes sont étudiants en psychologie, chimie et informatique. L’un d’entre eux serait, par ailleurs, le fils d’un imam aumônier travaillant en milieu carcéral. Mais ce qui interpelle encore davantage que leur profil, c’est le choix de leur cible : après avoir évoqué le siège de la DGSI, ils auraient opté pour la mairie de Poitiers, en souvenir de la bataille où Charles Martel avait remporté la victoire sur le commandant de l’armée arabo-musulmane, Abd al-Rahman, en 732. Cet événement historique que nos élèves ont probablement presque tous oublié, eux semblent ne pas l’avoir digéré…
Poitiers, « modèle de coexistence apaisée », selon son maire
Après l’émotion suscitée par un tel événement, le maire écologiste de Poitiers, Léonore Moncond’huy, s’est déclaré « déterminé à opposer la terreur à un autre modèle de société ». Comme celui qu’a adopté sa ville, ces dernières années ? En effet, comme beaucoup d’autres qui lui ressemblent, le chef-lieu de la Vienne voit, depuis quelque temps déjà, la sécurité de ses espaces publics se dégrader. En 2019, deux étudiantes avaient réalisé un formulaire pour sonder le sentiment d’insécurité de ses habitantes. Sur les 1.396 femmes qui avaient répondu, 83 % avaient déclaré avoir vécu du harcèlement de rue, 28 % s’étaient fait insulter et 10 % avaient subi des attouchements. L’expérience avait été réitérée en 2023 où, sur plus de 2.000 réponses, 57 % des Poitevines avaient affirmé avoir déjà été suivies dans la rue.
Un projet d’attaque terroriste contre Poitiers a été déjoué.
— Léonore Moncond'huy (@L_Moncondhuy) December 8, 2024
Bravo à la DGSI et au Parquet antiterroriste pour leur intervention.
Ne cédons rien face aux menaces terroristes. Nous assurerons la sécurité de tous pendant les fêtes, dans les lieux festifs et de culte en particulier. https://t.co/bhcHf4O4IJ
À ce sujet — Apologie du terrorisme : à Poitiers, des rues prennent le nom de chefs du Hamas
La même année, un rapport sur la délinquance recensait 6.309 crimes pour 90.240 habitants, dont près de 36 % de vols et cambriolages et près de 15 % de violences sur les personnes. Les habitants de certains quartiers s’étaient même insurgés de l’insécurité grandissante causée par l’extinction des luminaires publics à partir de minuit, votée et habilitée par la mairie. Le dernier événement en date qui avait fait parler de la ville, avant la tentative d’attentat déjouée la semaine dernière, c’était une fusillade ayant impliqué 400 à 600 personnes, le 31 octobre dernier. Cette fusillade avait causé la mort d’un jeune de 15 ans et blessé quatre autres personnes. Mais Léonore Moncond’huy persiste : Poitiers, dont certaines rues avaient été rebaptisées aux noms de chefs du Hamas par des militants, « doit rester un modèle de coexistence apaisée et de dialogue entre les cultures, entre les spiritualités, dans le respect des différences ». Il n’y a plus qu’à espérer qu’islamistes et voyous en pleurent d’émotion…
Alienor de Pompignan, Boulevard Voltaire