. La chanson du jour, Les princes des villes – Michel Berger


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°° WEBTUBE : Voici une chanson qu’il est impossible de ne pas aimer même en 2024. Totalement ancrée dans les années 80 elle traverse les décénies sans vieillir. Elle donne la pêche et une irrésistible envie de danser. Ce Michel Berger, quel compositeur ! Pourquoi est-il parti si tôt ?

°° WEBTUBE : Here is a song that it is impossible not to love even in 2024. Totally anchored in the 80s, it crosses the decades without aging. She gives you the mood and an irresistible desire to dance. This Michel Berger, what a composer ! Why did he leave so soon?

Ci-dessous une merveilleuse interprétation avec un très bon sens du groove en 2021 lors de l’émission “The Voice”.

. Syrie : Von der Leyen veut que l’UE paie la « reconstruction » de Jihad land


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°° WEBTUBE : Damas est désormais le centre du djihadisme mondial pour la plus grande satisfaction des démocraties. Al Jolani, fondateur de la branche d’Al Qaeda en Syrie et ancien lieutenant d’Abu Bakr al Baghdadi, le calife de l’État Islamique, était à la mosquée historique de la ville pour proclamer la défaite des infidèles et des hérétiques et appeler les musulmans du monde entier à la guerre totale contre eux. Pour que cette Syrie démocratique, inclusive et gay friendly contrôlée par les architectes du Bataclan réussisse, c’est aux mécréants de devoir passer à la caisse. Von der Leyen s’est empressée de répondre positivement à ces sollicitations. Imaginez tout ce que les gens très créatifs d’Al Qaeda vont faire de nos milliards d’euros ! On a hâte d’en voir les fruits… ou pas.

 DISCOURS DE VICTOIRE : Le discours d’Al Jolani depuis la grande mosquée des Omeyyades dans la capitale, Damas.

Le message est entendu haut et clair par nos alliés de l’OTAN, les Turcs.

Les musulmans du monde entier célèbrent l’effondrement du régime de Damas et la victoire du peuple. Un ami m’a envoyé cette vidéo d’une mosquée d’Istanbul après la prière du Fajr, où les gens avaient regardé les informations toute la nuit.

Les mosquées de la capitale hurlent déjà des appels au djihad en continu tandis que la population est sommée de rester chez elle sous peine d’arrestation.

Petit moment de gloire nationale, nos compatriotes de banlieue figurent en belle place dans l’armée démocratique établie à Damas.

Si Erdogan a de grands projets pour sa colonie syrienne, il n’a aucunement l’intention d’être le dindon qui paiera pour financer sa plateforme djihadiste internationale.

Pour que cette Syrie démocratique, inclusive et gay friendly contrôlée par les architectes du Bataclan réussisse, c’est aux mécréants de devoir passer à la caisse.

Von der Leyen s’est empressée de répondre positivement à ces sollicitations.

Imaginez tout ce que les gens très créatifs d’Al Qaeda vont faire de nos milliards d’euros !

J’ai hâte d’en voir les fruits.

D.P.

. « Vous allez tuer la France ! » : un musulman prend la défense de Noël


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°° WEBTUBE : C’est une prise de position qui n’est pas passée inaperçue. Cette semaine, un Français de confession musulmane a pris la parole, face caméra, pour défendre les crèches et les célébrations de Noël. Il y dénonçait la disparition des traditionnelles décorations dans la mairie de sa ville. « Ils ont reçu un courrier de l’État disant qu’il ne fallait pas décorer les mairies, pas mettre de crèches dans les mairies. Moi, je vous le dis : je suis musulman et je trouve ça scandaleux ! Nos amis les chrétiens, ils sont dans un pays chrétien », a-t-il ainsi réagi. Il faut croire que ce simple constat historique n’est pas partagé par tous au plus haut sommet de l’État. Et l’internaute de poursuivre : « Ça ne me gêne pas de voir des crèches partout parce qu’on est en France. Les politiques, vous allez tuer la France, vous allez tuer les chrétiens ! C’est un truc de fou… »

Cette prise de parole est à saluer. Il peut en coûter cher à un musulman de témoigner d’un quelconque attachement aux fêtes de Noël. On se souvient, notamment, du footballeur égyptien Mohamed Salah, qui avait subi une violente vague de haine après s’être pris en photo avec sa femme et ses filles devant le sapin en train d’ouvrir les cadeaux, le soir du réveillon. « J’espère que t’as honte de toi », lui avait lancé une femme sur les réseaux sociaux. « J’taime bien mais t’es musulman mon gars je te rappelle », l’avait interpellé un autre. « Wesh Salah, c’était que du fake, le Coran dans les mains, avant les matches, j’suis dépité », avait-on pu aussi lire.

Une laïcité dévoyée

Mais comme nous le rappelle l’actualité récente, nous n’avons nul besoin de la jeunesse radicalisée pour déconstruire nous-mêmes nos propres traditions. Plusieurs municipalités s’abstiennent volontairement de mentionner le terme Noël dans leur communication officielle sous couvert de laïcité. À Saint-Denis, par exemple, le mot est tellement devenu tabou que c’est à un « marché bel hiver » que les habitants pourront cette année boire du vin chaud tout en faisant leurs emplettes. « Aujourd’hui, ils transforment Noël en “bel hiver”, s’est indignée la député Marion Maréchal, dans un post sur X. Demain, ils enlèveront le “Saint” de Saint-Denis. Tout doit disparaître. »

À ce sujet — « Sale fils de p*** » : un musulman ne devrait pas fêter Noël…

L’année dernière, à Nantes, les traditionnelles décorations avaient été remisées au profit d’une mère Noël en jogging et d’une célébration qui devait laisser « la place à toutes les confessions ». À Perpignan, la crèche installée à l’hôtel de ville avait été retirée sur injonction du tribunal administratif. À Angoulême, la municipalité avait choisi l’appellation très neutre « Hiver en fêtes ». Etc.

La presse remplaciste

Dans les médias aussi, Noël n’a plus la cote. On le réduit souvent à sa dimension sociale ou commerciale, on passe sous silence sa signification religieuse, on tente de le remplacer par d’autres traditions. Ce 5 décembre, à 20 jours de Noël, Le Parisien a ainsi publié un article très exhaustif sur… le ramadan 2025. Où, quand, comment, pourquoi… un vrai petit guide du jeûne pour tous ! Dommage que le quotidien n’ait pas jugé nécessaire d’en faire de même pour le Carême, en février dernier.

Le 25 décembre 2023, Libération avait fait très fort en publiant un « Manifeste pour mettre fin à Noël ». « Quel intérêt y a-t-il à maintenir ces traditions ? Arrêtons tout : achevons Noël ! », écrivait l’auteur du papier, qui évoquait les « catastrophes psychanalytiques » causées par les réunions familiales, ainsi que les « désastres écologiques induits par les transports et cadeaux inutiles ». Elle nous invitait en revanche à « hybrider » nos fêtes et nos traditions… Pour les rendre plus inclusives et ouvertes aux minorités non chrétiennes ?

Mais comme on l’a vu cette semaine, tous les musulmans – au nom desquels s’expriment bon nombre de progressistes – ne nous demandent pas de nous déconstruire ou de renier nos traditions. Ils sont fidèles aux leurs, soyons fiers des nôtres.

Jean Kast, Boulevard Voltaire

. [CINÉMA] En fanfare, une comédie émouvante sur les liens du sang


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°° WEBTUBE : Nous avons tous en tête Les Trois Frères, cette comédie déjantée des Inconnus où trois clampins apprenaient avec émoi leur lien fraternel et étaient contraints de se lier sous le poids des événements. Une situation inextricable dans laquelle les personnages ne cessaient de se tirer vers le bas, pour le plus grand plaisir du spectateur. Plus en retenue, la nouvelle comédie d’Emmanuel Courcol (Cessez-le-feu, Un triomphe) prend le parfait contrepied pour nous raconter l’histoire de deux frères persuadés au départ de n’avoir rien en commun, qui se découvrent finalement une passion commune pour la musique, construisent autour d’elle une relation forte, puis parviennent mutuellement à se tirer vers le haut.

Naissance d’un amour fraternel

Contrairement à ce que suggère son titre, En fanfare débute son récit dans la détresse, celle d’un grand chef d’orchestre de musique classique, Thibaut, interprété par Benjamin Lavernhe, qui se bat contre une leucémie. Sa sœur est naturellement disposée à lui faire don de sa moelle osseuse, mais des tests de compatibilité révèlent qu’ils n’ont aucun lien génétique… Thibaut apprend alors qu’il a été adopté et qu’il a un frère, Jimmy, incarné par Pierre Lottin, cantinier dans le nord de la France. Sur la réserve, peu enthousiaste, ce dernier accepte par charité, mais à contrecœur, de faire don de sa moelle à ce parfait inconnu qui se prétend son frangin et qui, manifestement, a eu la vie plus facile que lui. L’opération se déroule comme prévu, les mois passent, et alors que Thibaut vient rendre visite à Jimmy pour l’informer de l’amélioration de son état de santé, il s’aperçoit que son sauveur non seulement joue du trombone dans une fanfare, mais qu’il est mélomane et possède l’oreille absolue, à savoir la capacité à reconnaître les notes automatiquement, sans note de référence. Dès lors, basée sur une passion musicale commune, leur relation prend une tout autre dimension, Thibaut ayant à cœur d’aider Jimmy à exploiter pleinement son potentiel en le poussant à devenir chef d’orchestre de la fanfare locale…

La sensibilité artistique au-delà des divergences sociologiques

À ce sujet — Cinéma : Un triomphe, d’Emmanuel Courcol

Histoire d’une (double) greffe qui peut parfaitement réussir ou se solder par un rejet, En fanfare s’avère une belle surprise, un film familial réjouissant tel qu’on en voit rarement au cinéma, c’est-à-dire sans message politiquement correct, sans vulgarité et sans avalanche de gags. Une comédie sociale pondérée, à l’anglaise, un peu pathos mais pas trop, sur fond de lutte des classes et d’inégalité des chances, selon qu’on a été élevé en métropole par des bourgeois ou au sein d’un milieu ouvrier dans le nord de la France. Malgré leur différence de parcours – et c’est peut-être une naïveté du cinéaste que d’y croire -, les deux frères vont faire parler les liens du sang et réussir à se connecter mentalement à travers la musique, attestant l’idée que l’art adoucit, ou du moins facilite, les relations humaines – ce qui était déjà au cœur du film Un triomphe.

Rencontre improbable entre Les Trois Frères et Les Virtuoses, de Mark Herman, En fanfare ne doit pas tant sa réussite à sa mise en scène qu’à son écriture, tout en sobriété, et à ses têtes d’affiche volontairement dissonantes : Benjamin Lavernhe, chez qui émane une majesté naturelle, idéale pour son rôle de chef d’orchestre de renom, et Pierre Lottin, plus revêche, et par conséquent plus crédible dans un personnage de prolo en phase avec le réel. La réussite du film dépendait largement de l’alchimie entre les deux comédiens – tous deux musiciens dans la vraie vie –, on peut dire de façon affirmative qu’Emmanuel Courcol a remporté son pari.

À voir en famille.

4 étoiles sur 5

. Fin de Bachar : vers un raz-de-marée migratoire et des attentats en Europe


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°° WEBTUBE : Certes, Bachar et ses sbires n’étaient pas des enfants de chœur, mais comme s’est interrogé Jordan Bardella ce dimanche sur France 3 : « Qui y a-t-il en face ? » Question rhétorique, la réponse étant évidente : des islamistes, largement pires. Gardons à l’esprit le précédent de Kadhafi en Libye dont le régime – dictatorial – était un moindre mal en rapport des djihadistes qui lui ont succédé.

Depuis le début de la guerre civile en Syrie en mars 2011, le conflit a fait autour de 500 000 morts d’après les estimations de diverses ONG. La moitié de la population a été déplacée pendant le conflit, et cinq à six millions de Syriens ont fui le pays, soit le quart de la population.

Le président du RN observe que «des milices héritières à la fois de l’État islamique et d’Al-Qaïda prennent le pouvoir en Syrie», et appelle les pays de l’Union européenne à «anticiper le risque d’un déferlement migratoire, où pourraient se glisser des terroristes». Ce scénario s’est déjà déroulé au début des années 2010, et a abouti aux attentats de 2015 à Paris.

L’eurodéputé tire la sonnette d’alarme : «Dans quelques mois, il est possible que nous payions les conséquences de cette prise de pouvoir des fondamentalistes islamistes par des flux migratoires importants.» Quatorze ans après le début du «printemps arabe», dont les mouvements populaires avaient ébranlé plusieurs régimes dictatoriaux, le départ de Bachar el-Assad – soutenu par la Russie et l’Iran – est, selon Jordan Bardella, une «catastrophe géopolitique».

Le Quai d’Orsay ayant, sans autre forme de procès, «salué» la chute du régime de Damas, Jordan Bardella dit également «se réjouir» au titre des «droits humains» et de «la liberté d’une nation». Mais le président du RN pose quant à lui la question : « Qui y a-t-il en face ?»

Et de préciser : «Nous avons en mémoire l’intervention de la France en Libye, qui a tourné au fiasco, qui a contribué à transformer un régime dictatorial pour provoquer la prise du pouvoir des fondamentalistes islamistes.» «Lorsque nous disions qu’il fallait maintenir les liens, nous parlions des liens avec les services de renseignement syriens, parce qu’il y avait face à Bachar el-Assad l’État islamique, les héritiers d’Al-Qaida et d’Al-Nostra notamment

Pour notre part, nous soulignerons que le régime de Bachar s’était fait le défenseur de la minorité chrétienne. Qui a déjà commencé à payer du prix du sang le réveil du djihadisme en Syrie :

La minorité alaouite – l’alaouisme est une branche du chiisme – qui était le soutien traditionnel du clan Assad, sera naturellement la première victime de la prise du pouvoir par les sunnites du Hayat Tahrir al-Sham. Une vidéo montrant l’exécution sommaire d’un beau-frère de Bachar sous les cris de joie de la foule circulait ce dimanche sur les réseaux sociaux.

Le régime de Bachar était par ailleurs soutenu par l’Iran et le Hezbollah, grands ennemis de l’Etat hébreu. Sa chute est donc à priori une bonne nouvelle pour Jérusalem. Mais sans doute une victoire à la Pyrrhus, dans la mesure où les intentions réelles des nouveaux maîtres de Damas ne laissent d’inquiéter, malgré quelques déclarations lénifiantes à l’intention des jobards. Le Hayat Tahrir al-Sham est considéré comme terroriste par l’ensemble des capitales occidentales. La tête de son chef, Abou Mohammed al-Joulani, est mise à prix 10 millions de dollars aux Etats-Unis.

Par précaution, l’armée israélienne s’est déployée ce dimanche – une première depuis 1974 – dans la zone tampon démilitarisée du Golan, dans le sud-ouest syrien, à la lisière avec la partie de ce plateau occupé et annexé par Israël. Le Premier ministre Netanyahu a déclaré que l’accord de 1974 de délimitation avec la Syrie était caduc, compte tenu de la situation nouvelle dans le pays. L’aviation israélienne a par ailleurs bombardé des arsenaux d’armes chimiques dans les environs de Damas pour qu’ils ne tombent pas entre les mains des djihadistes. Entre Israël et les nouveaux maîtres de la Syrie, ce n’est donc pas le grand amour. Par ailleurs, ceux qui voudraient réactiver le complot Oded-Yinon en seront pour leurs frais. L’armée israélienne a déjà fort à faire à Gaza et dans le sud-Liban pour aller se frotter frontalement aux djihadistes syriens du HTS…

Henri Dubost, Riposte Laïque

. Bachar el-Assad renversé par des islamistes : totalement inconsciente, l’UE s’en félicite


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°° WEBTUBE : De cette victoire islamiste peut naître le chaos ou bien un régime bien pire que celui d’Assad. Ce ne sont pas des démocrates qui mènent le bal mais des jihadistes fanatisés, qui ont montré leur barbarie dans le traitement des prisonniers. La France « salue la chute du régime de Bachar el-Assad » après « plus de 13 ans d’une répression d’une grande violence contre son propre peuple », a déclaré le porte-parole du ministère des Affaires étrangères Christophe Lemoine ce dimanche. Et pour Berlin, la chute de Bachar el-Assad est « un grand soulagement ». L’Europe tisse la corde qui la pendra.

Saluer la victoire des islamistes en Syrie, sans en mesurer les conséquences, est totalement irresponsable. Comme si la menace islamiste qui plane sur l’Europe avait besoin d’encouragements. Nous allons récolter un tsunami migratoire qui va dépasser par son ampleur celui de 2015. Et comme toujours, l’Amérique, bien protégée par deux océans, reste bien à l’abri des conséquences tragiques de la déstabilisation du Moyen-Orient orchestrée par Washington depuis vingt ans, au nom de la démocratie.

J’écrivais hier qu’il était temps que les Russes se réveillent, tant la situation évolue à grande vitesse en Syrie depuis le 27 novembre, date à laquelle une coalition de rebelles, menée par le groupe armé islamiste Hayat Tahrir Al-Cham (HTC), a lancé une offensive contre le régime de Damas.

Mais trop tard. Dans la nuit de samedi à dimanche Damas est tombée et Bachar el-Assad a quitté le pays. Une cruelle défaite pour les Russes, qui n’ont rien vu venir et se sont révélés incapables de réagir à temps, mais un désastre pour l’UE qui va connaitre une nouvelle déferlante migratoire bien pire qu’en 2015.

C’est donc une guerre civile de 13 ans qui se termine et ce sont les islamistes qui s’emparent du pouvoir, par la faute d’un Occident irresponsable qui s’est acharné à déboulonner tous les chefs d’État arabes qui étaient un rempart contre l’islamisme.

Les printemps arabes soutenus par les Occidentaux ont fait le lit des fanatiques. De Ben Ali à Assad, en passant par Kadhafi et Saddam Hussein, tués ou chassés du pouvoir, nous avons déstabilisé à jamais le Moyen-Orient au nom de la démocratie. Où est donc la victoire quand des tyrans sont remplacés par plus tyrans qu’eux ?

Retour sur la tragédie syrienne

La guerre civile a commencé en 2011, avec le soutien et le financement des États-Unis et des Européens. Côté français, on se souvient de Laurent Fabius qui avait osé déclarer que le Front Al-Nosra, un groupe islamiste terroriste allié des rebelles syriens opposés au régime de Damas, « faisait du bon boulot sur le terrain » ! La France qui prétend combattre le terrorisme se glorifiait d’armer les islamistes.

Cette longue guerre a abouti à une partition de la Syrie.

Le nord a été partagé en plusieurs zones sous domination kurde, islamiste, turque, ou sous contrôle des rebelles syriens hostiles à Assad. 

Suite à l’intervention russe de 2015, Assad a été remis en selle et a repris le contrôle de 70 % du territoire syrien. Un calme précaire s’est installé avec le soutien des Russes, des Iraniens et du Hezbollah libanais.

Comme je l’ai écrit hier, les Russes ont construit une base navale à Tartous et une base aérienne à Lattaquié. Mais les effectifs russes sont restés modestes, entre 5 et 8 000 soldats. Quelques éléments de l’Afrika Corps, ex-Wagner, ont renforcé le dispositif mais l’essentiel de Wagner a quitté l’Afrique pour l’Ukraine en 2022.

C’est le 27 novembre que les hostilités ont repris, à la surprise du commandement russe. Comment les renseignements russes ont-ils pu passer à côté de cette offensive ? Mystère. 

Une coalition de factions rebelles dirigée par Hayat Tahrir al-Cham (HTC), ouvertement soutenue par la Turquie, a donc lancé une offensive vers le sud du pays, resté sous contrôle du régime de Damas.

En 11 jours les rebelles ont conquis le pays. L’armée régulière s’est effondrée, fuyant sans combattre et abandonnant des milliards de matériels aux jihadistes.

Et si les Turcs ont soutenu ouvertement la coalition anti-Assad, les Américains ont agi en coulisses, pas mécontents de chasser les Russes de la région et de prendre le contrôle des zones riches en pétrole et en gaz. Nous verrons comment Trump entend gérer ce dossier. Nous verrons également si Israël sort gagnant de ce changement de régime. Les Israéliens ont placé des troupes sur le plateau du Golan.

La situation reste confuse et l’avenir incertain

L’armée syrienne a capitulé et le Premier ministre syrien a annoncé le transfert du pouvoir aux rebelles.

Assad s’est enfui. Il s’est réfugié en Russie avec sa famille.

Les navires russes ont quitté la base navale de Tartous. On n’en sait pas plus.

La question que je me pose à propos des Russes est donc la suivante :

À quoi bon avoir sauvé Assad en 2015 et avoir investi des milliards en Syrie, à quoi bon y avoir construit deux bases militaires, si c’est pour lâcher le président syrien et tout perdre en quelques jours ? 

Ou bien ce lâchage est volontaire, la Syrie n’étant plus prioritaire pour le Kremlin, ou bien il procède d’une incroyable défaillance du commandement et du renseignement russes en Syrie. Ce qui est beaucoup plus grave.

Mais je ne serais pas surpris que les Russes, écoeurés par la lâcheté des officiers syriens qui ont abandonné leur poste et ont troqué leur uniforme contre des vêtements civils pour se fondre dans la foule anonyme, je ne serais pas surpris que les Russes aient jeté l’éponge en abandonnant ce peuple de poltrons, incapables de se défendre pour sauver leur pays. 

Nous saurons bien un jour les vraies raisons de cette débâcle.

Ce qui est certain, c’est que si les Occidentaux espéraient ouvrir un deuxième front pour affaiblir Poutine en Ukraine, c’est raté.

Jacques Guillemain, Riposte Laïque