L’inexorable wokisation de Disney

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Il était une fois une société qui faisait rêver petites filles et petits garçons avec ses histoires de chevaliers courageux et de princesses à délivrer. Mais patatras ! Le grand méchant woke en avait décidé autrement. Fini les récits sexistes qui corsettent les femmes et vive la diversité ! Fini les récits hétéronormés, place aux LGBTQIA+. C’est à peu près, en quelques lignes, l’histoire qu’ont connue les studios Disney, ces dernières années. Avec le lancement de sa propre plate-forme vidéo Disney+, concurrente directe du non moins woke Netflix, les choses ne se sont pas arrangées. Disney multiplie les séries et les films progressistes. She-HulkMiss MarvelAndor, autant de productions woke dans l’air du temps.

En réalité, tout cela cache une stratégie commerciale bien rodée. Derrière cet attachement à la diversité, à la différence et au progrès, la Walt Disney Company cherche à plaire à un public plus jeune de plus en plus séduit par les contenus numériques. Mais à trop vouloir donner des gages de progressisme, on finit par lasser les gens. Disney+ subit les orientations politiques hasardeuses des productions du géant de l’industrie. Les trois derniers mois de l’année 2022 sont catastrophiques. Au total, près de 2,4 millions de personnes ont quitté la plate-forme. Après une croissance importante, cette dernière voit une inexorable fuite de ses abonnés. Nouvelle d’autant plus fatale qu’elle s’ajoute aux 11,3 milliards de dollars de pertes depuis son lancement. À qui revient la responsabilité d’un tel échec ? Contactée pour comprendre ce phénomène, la petite souris a fait la sourde oreille.

Le tournant woke

Début 2021, la plate-forme Disney+ a décidé de faire un grand nettoyage. Peter PanLes Aristochats et Dumbo à la trappe ! Pour lutter contre l’insoutenable racisme que véhiculent ces films pour enfants, un bandeau signale désormais leur contenu raciste qui s’inscrit dans une époque particulière. Le progrès étant inarrêtable, un spectacle La Belle et la Bête où Belle serait « grosse, noire et queer » avait été annoncé en grande pompe par la firme. Après La Petite Sirène noire, les employés gender fluids, le quota d’homosexuels et la suppression des sept nains, la ligne blanche – neige – fut définitivement franchie.

L’implication politique de Disney est allée loin et lui a coûté très cher. En mars 2022, la Floride a voté une loi contre la propagande LGBT à l’école, qui fut publiquement désapprouvée par l’ex-président de la firme Bob Chapek. Ni une ni deux, le gouverneur de Floride Ron DeSantis a mis fin au statut particulier dont bénéficiait le parc d’attractions Disney World. Déjà, à l’époque, certains actionnaires, comme Vivek Ramaswamy, fondateur de la société d’investissement Strive Asset Management, exhortait Disney à « indiquer clairement qu’il ne prendra[it] plus de position politique sur des questions sans rapport avec ses activités commerciales principales », dans une lettre adressée à son PDG. Et de poursuivre : « L’entreprise doit indiquer clairement qu’elle tiendra fermement cette promesse et qu’elle ne vacillera pas, quelle que soit l’importance d’une cause sociale particulière pour les employés de Disney ou ses abonnés sur Twitter. » Chaque enfant apprend à tourner sept fois sa langue dans sa bouche, Bob aurait dû s’en souvenir. Éjecté de son poste par les actionnaires du groupe à la souris, certains espèrent voir le vent tourner.

Un retour qui promet… du vent

Le retour de Bob Iger à la tête de Disney – qu’il occupait déjà entre 2005 et 2020 – a nourri les espoirs des lassés du progressisme. Mais que nenni ! La LGBTisation du géant de l’industrie du divertissement se poursuit. Dernier chef-d’œuvre en date ? La nouvelle série animée The Proud Family: Louder and Prouder. Destinée à un jeune public, cette série met en avant une adolescente noire adoptée par deux hommes homosexuels partant à la découverte de l’histoire de l’esclavage aux États-Unis. On est loin des promesses de Bob Iger qui déclarait, en décembre dernier, lors d’une conférence, vouloir s’éloigner des polémiques : « Est-ce que j’aime que l’entreprise soit impliquée dans la controverse ? Bien sûr que non. Cela peut être distrayant et avoir un impact négatif sur l’entreprise. Et dans la mesure où je peux travailler pour calmer les choses, je vais pour faire ça. » La poudre aux yeux… C’est ça, la magie de Disney.

Julien Tellier, Boulevard Voltaire

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C8CNews, les médias d’opposition de Bolloré dans le collimateur : quand le système panique

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++ WEBTUBE : On a du mal à imaginer un paysage audiovisuel sans CNEWS.

Les coups pleuvent sur l’homme d’affaires Vincent Bolloré et ses médias qui encaissent simultanément trois mauvaises nouvelles. Ce 9 février 2023 au lever du soleil, à la question de Léa Salamé « C8 et CNews pourraient perdre leur fréquence ? », le ministre de la Culture Rima Abdul-Malak a précisé, sur France Inter, qu’« il y des obligations à respecter, il y a déjà eu une vingtaine d’interventions de l’Arcom depuis 2019 pour C8 et CNews […] Je rappelle juste le cadre qui existe, c’est important. » On a connu plus rassurant. Désormais, les fréquences des chaînes gratuites du groupe Canal+, C8 et CNews apparaissent clairement menacées. Elles pourraient être réattribuées à d’autres opérateurs plus « coopératifs » avec le système, voire avec le pouvoir, lors de leur renouvellement en 2025, sauf à rentrer dans le rang du politiquement correct, l’œil bas, la mine humble et la corde au cou.

Le deuxième coup est tombé ce 9 février au crépuscule avec la décision de l’Arcom, l’organisme qui a succédé au CSA : l’émission « Touche pas à mon poste ! » diffusée le 10 novembre 2022 sur la chaîne C8, propriété du groupe Bolloré, écope d’une amende hors de proportion avec les sanctions passées, d’un montant de 3,5 millions d’euros !

Dans une conversation portant sur le bateau de migrants Ocean VikingCyril Hanouna avait contesté avec animosité les propos du député LFI Louis Boyard qui s’en prenait aux cinq personnes les plus riches de France, dont Vincent Bolloré, coupables selon lui d’« appauvrir l’Afrique ». Hanouna lui reprochait vertement de n’avoir pas rechigné à « prendre un salaire » du même Bolloré lorsqu’il était chroniqueur dans son émission et de revenir sans vergogne mordre la main qui l’avait nourri.

« Atteinte aux droits de l’invité, au respect de son honneur et de sa réputation »« méconnaissance par l’éditeur de son obligation de maîtrise de son antenne » : c’est peu dire que le gendarme de l’audiovisuel a eu la main lourde. Le régulateur considère que l’invité a été « explicitement empêché d’exprimer en plateau un point de vue critique à l’égard d’un actionnaire du Groupe Canal+, auquel appartient le service de télévision C8, et que, par suite, l’émission n’avait pas été réalisée dans des conditions qui garantissent l’indépendance de l’information. »

Il est vrai que le service public, par exemple, nous a habitués à tant d’indépendance qu’on y entend tous les jours, par exemple, ceux qui souhaitent la privatisation de ses antennes… Dans l’histoire des sanctions infligées aux chaînes de télévision, le montant de l’amende est pharaonique. Déjà, en 2017, une amende de 3 millions d’euros contre la même chaîne pour un canular jugé homophobe avait défrayé la chronique et créé un précédent inédit. Record battu !

Tout est fait pour faire plier celui qui est devenu l’ennemi médiatique numéro un du système, Vincent Bolloré, propriétaire de l’insupportable chaîne d’opposition CNews. Car ce n’est pas tout. Par un hasard assez extraordinaire – troisième coup -, le quotidien Le Monde publie une interview très violente de l’écrivain Erik Orsenna qui lancera, dans une petite semaine, le 16 février, un conte-pamphlet consacré à Bolloré. Son titre : Histoire d’un ogre. L’écrivain qui vantait servilement en 2009 la Charte des valeurs du groupe Bolloré, comme le rappelle le journaliste Olivier Tesquet, louant alors « la fidélité et la liberté d’entreprendre » du génie breton, s’est aperçu de son erreur. Il estime aujourd’hui l’industriel « dangereux pour la démocratie ». Tout bonnement.

Ainsi, l’honneur du délicat Louis Boyard est-il évalué par l’Arcom à 3,5 millions d’euros. Combien vaudra celui de Bolloré, qualifié par Orsenna « d’ogre », de « prédateur qui n’apporte rien d’autre aux entreprises que son nom » ! L’écrivain sera bientôt auditionné par la Commission européenne sur la liberté éditoriale et les grands groupes de presse et d’édition. On se disait aussi que l’Europe ne devait pas être loin. « Le combat ne fait que commencer », lance l’écrivain. Il ne fait pas bon posséder des médias d’opposition au pouvoir dans la France des droits de l’homme. La violence de l’attaque impose à Bolloré, qui n’aime pas cela, de sortir du bois.

« Des critiques récentes sur le travail réalisé par les chaînes du groupe Canal+ et certaines accusations ad hominem pour promouvoir la sortie prochaine d’un livre ne peuvent être laissées sans réaction », répond Vivendi dans un communiqué du 9 février. Le groupe piloté par Bolloré ne se trompe pas de combat : « La liberté d’expression, en France, est un droit fondamental, rappelle-t-il. Notre seul rôle, en tant que groupe de médias et de contenus, est de favoriser un débat sain qui entretient la démocratie, de favoriser l’échange d’idées et de cultures, l’ouverture d’esprit et l’esprit critique. »

Apparemment, ce n’est pas l’avis de tout le monde. Orsenna, dans cet entretien au Monde, dévoile la teneur très politique du conflit : « S’il n’avait pas mis tout son empire au service d’Éric Zemmour, je ne me serais jamais lancé dans cette croisade », explique l’écrivain qui part donc en guerre contre la liberté éditoriale. Comme un coup de projecteur explicatif involontaire, Le Monde encore, daté du 10 février, titre en manchette : « Politique : l’extrême droite tétanise la majorité présidentielle. » Avec l’évolution des sondages, c’est tout un système qui tremble sur ses bases, de peur. Et qui mord.

PS. : à l’intention des esprits malveillants, précisons que BV ne reçoit pas un kopeck de Bolloré ou de son empire.

Marc Baudriller, Boulevard Voltaire

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Immigration : huit pays de l’Union européenne veulent que ça change

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C’est peut-être un signal faible d’espoir, même si, très vraisemblablement, il ne va rien se passer du tout. Huit pays membres de l’Union européenne viennent de signer une déclaration commune par laquelle ils demandent à la Commission de prendre des mesures concrètes pour renforcer le contrôle des frontières de l’Union. Malte, la Grèce, les pays baltes (Estonie, Lettonie, Lituanie), le Danemark, l’Autriche et la Slovaquie vont même assez loin : ils demandent carrément que les autoroutes venant des Balkans soient bloquées. Ursula von der Leyen n’a, évidemment, pas l’intention de débloquer un kopeck pour financer des mesures aussi nauséabondes.

La déclaration prévue par la Commission européenne, révélée par Politico et relayée par Vincent Hervouët sur Europe 1, est une réponse molle et creuse à des enjeux pourtant vitaux. Comme dans le sketch des Inconnus, on part sur des éléments de langage du genre « croyez bien », « tout ce qui est en mon pouvoir ». On échange de la lâcheté contre du temps.

Face à Marion Maréchal, sur France 2Philippe Besson avait eu cette analyse transparente mais involontaire : le Grand Remplacement ne se produirait pas avant quarante ans de la même politique, donc il n’y a pas de Grand Remplacement. On ajoute à ça les « valeurs de l’Europe », peut-être encore plus compliquées à définir que les valeurs de la République, et le tour est joué.

L’Union européenne va continuer à financer des dispositifs de surveillance, qui relèvent plus du comptage que de la régulation. C’est open bar, mais sous l’œil des caméras. L’agence Frontex n’avait-elle pas, récemment, été jugée inhumaine, c’est-à-dire trop efficace pour endiguer le trafic d’êtres humains et contrôler l’invasion migratoire ? Une nouvelle fois, reconnaissons-le : il ne se passera absolument rien.

Pour autant, cette fronde des petits pays change quelque chose. Ces pays du nord et du sud de l’Europe sont des points d’entrée de la déferlante migratoire illégale. Ils gèrent, quasiment seuls, une situation chaotique. Certains d’entre eux (Danemark, Slovaquie, Autriche) avaient déjà affirmé leur souhait de mettre un terme à la submersion de l’Europe. D’autres (les pays baltes), jusque-là peu concernés, voient le danger arriver à leur porte. Malte et la Grèce sont les ports de prédilection des passeurs, qui travaillent main dans la main avec les ONG. Nous, Français, pour l’instant inertes, à la remarquable exception de certains villages bretons, nous accrochons officiellement à notre « tradition d’accueil », véritable dogme de foi. Plus de la moitié de la population souhaite réguler l’immigration, selon plusieurs sondages, mais qui s’en soucie, de la population ? Depuis le traité de Lisbonne, on a bien compris ce que voulait dire le mot démocratie – et (alerte spoiler) ça n’a rien à voir avec son étymologie.

Bravo à ces pays qui, aux marches de l’Europe et malgré leur difficultés, quoique conscients que rien ne bougera pour le moment, nous donnent une leçon de courage – enfin, surtout, la donnent à nos gouvernants.

Arnaud Florac, Boulevard Voltaire

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Nucléaire : une relance en trompe-l’œil

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Un an, presque jour pour jour, après son discours fondateur de Belfort, le président de la République a dévoilé, ce vendredi 3 février 2022, sa feuille de route pour relancer la filière nucléaire française. Réunissant au palais de l’Élysée le conseil présidentiel de la politique nucléaire, Emmanuel Macron a implicitement confirmé la construction de six nouveaux EPR de seconde génération dont les premières mises en service sont prévues d’ici 2035.

Reposant en grande partie sur une relance du nucléaire civil, le discours délivré par le président de la République à Belfort, le 10 février 2022, avait soi-disant « balayé d’un revers de main vingt années d’errements énergétiques ». En matière de nucléaire, le chef de l’État avait notamment remis en cause la « loi sur la transition énergétique pour la croissance verte » votée en 2015 et imposant, d’ici 2025, la fermeture d’une quinzaine de réacteurs, ceci, afin de ramener la production électronucléaire à 50 % du mix électrique. Cette loi qu’il avait confirmée (puis amendée en repoussant la date butoir à 2035) durant son premier quinquennat, puis commencé à mettre en œuvre avec la fermeture des deux réacteurs de Fessenheim, a été définitivement abandonnée le 17 janvier 2023. L’ensemble des réacteurs existants seront carénés pour prolonger leur durée de vie à 60 ans. En 2050, une grande partie d’entre eux seront toutefois fermés, sauf à étudier leur prolongement pour vingt années supplémentaires (soit 80 ans au total), comme l’a récemment autorisé le régulateur américain. Selon RTE, parmi les 56 réacteurs actuellement en service, une quinzaine de GW seront encore en service en 2050.

Emmanuel Macron avait aussi annoncé, à Belfort, la construction des six nouveaux EPR mentionnés dans le premier paragraphe plus huit autres optionnels, soit 14 au total à l’horizon 2050. 14 EPR en trente ans (soit un tous les deux ans), cela représente un objectif bien ambitieux quand on sait qu’il aura fallu quinze ans pour finaliser l’EPR de Flamanville (mis en chantier en 2008). Combien de temps faudra-t-il pour reconstituer une filière qui, faute de nouveaux réacteurs, a vu ses compétences se déliter depuis le début du siècle ?

Maîtrise d’œuvre, aptitude à gérer de très gros chantiers, bureaux d’études, fabricants de composants : la liste est longue quant à la dégradation du savoir-faire, avec une mention particulièrement critique pour les ingénieurs, les soudeurs et les tuyauteurs. Au cours des quinze prochaines années, on estime en moyenne le recrutement nécessaire à 10.000 personnes par an.

Cet objectif réclamera notamment un changement complet de logiciel éducatif, notamment vis-à-vis de jeunes générations endoctrinées par une extrême gauche tenant les rênes de l’enseignement supérieur. Sous influence, les jeunes ingénieurs sont de moins en moins enclins à vouloir travailler dans l’atome, comme on avait pu l’observer lors de la remise des diplômes d’Agro Paris Tech 2022 quand huit néo-diplômés irresponsables avaient publiquement assumé leur détestation de la société de croissance ainsi que leur opposition vindicative vis-à-vis du nucléaire. Même si les Français sont en majorité favorables au déploiement du nucléaire, sont-ils prêts à accepter de nouveaux EPR, SMR, voire surgénérateurs « dans leur jardin » ? Il s’agit probablement du défi le plus important du futur quinquennat dont Emmanuel Macron a déclaré « qu’il sera écologique ou ne sera pas ».

Et pourtant, ces 14 (très) hypothétiques EPR (de 1,6 GW chacun) ajoutés aux 15 GW restant en service ne produiront (en supposant un facteur de charge de 85 %) que 280 TWh, soit seulement 35 % de la consommation électrique de l’Hexagone à l’horizon 2050 (qui passera à 800 TWh, contre 450 TWh aujourd’hui). En d’autres termes, ce projet « en trompe-l’œil » réduira finalement la part du nucléaire de moitié (il représente, aujourd’hui, 70 % de la production d’électricité française) et bien en dessous des 50 % envisagés par la loi de 2015. Conserver 70 % d’électricité électronucléaire à l’horizon 2050 aurait demandé de construire 35 EPR, soit plus d’un par an. Cet objectif aujourd’hui inatteignable aurait été possible si la gauche n’avait pas répondu, pour des raisons purement électoralistes, aux sirènes écologistes.

D’autant que, parallèlement à ces objectifs nucléaires, les ambitions en termes de renouvelables (100 GW de solaire x 8, 37 GW d’éolien terrestre x 2 et 40 GW d’éolien off-shore, soit la mise en œuvre annuelles de… 3 parcs équivalents à celui de Fécamp !) auront, aussi, bien du mal à se réaliser.

En conséquence, comme nous l’avons déjà écrit à de nombreuses reprises, c’est le gaz qui viendra inexorablement suppléer au déficit d’anticipation politique. Alors qu’un EPR demande dix ans de construction et coûte 10 milliards d’euros, une centrale à gaz de puissance équivalente s’érige en moins de trois ans pour la somme modique de 500 millions d’euros. Un avantage compétitif incontestable en situation d’urgence qui cache toutefois de lourds handicaps. En dehors de l’augmentation de ses émissions de gaz à effet de serre, en se jetant dans les bras du gaz, la France concède une importante partie de sa sécurité énergétique, acceptant de facto un MWh dont le cours sera calqué sur la volatilité des prix du gaz.

Philippe Charlez, Boulevard Voltaire

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L’Europe va-t-elle achever la filière volailles en France ?

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La France est le troisième pays consommateur de volaille en Europe, derrière le Royaume-Uni (2,23 millions de tonnes) et l’Allemagne (1,86 million de tonnes). Avec 28,5 kg de volailles consommés par an et par habitant, cette viande se retrouve dans les assiettes des Français deux fois par semaine. Elle s’inscrit au cœur des nouvelles tendances alimentaires grâce à ses qualités gustatives et nutritionnelles et à son prix abordable. L’agence Santé publique France préconise de privilégier la volaille dans ses recommandations relatives à la consommation de viande.

En cinq ans, la consommation globale des volailles a ainsi progressé de 15 % en volume, marquée par une très nette augmentation dans la restauration (restaurants, restaurants d’entreprise et restaurants scolaires). Une dynamique rompue temporairement en 2020 avec les diverses mesures de restrictions dues au Covid-19. Oui, mais… un poulet sur deux consommés en France vient désormais de l’étranger, contre un sur quatre en 2000 !

Comme le souligne le rapport « Compétitivité de la ferme France » du Sénat : « En moins de 20 ans, ce fleuron exportateur est devenu un des secteurs les plus dépendants des importations. » En effet, le solde de la balance commerciale des volailles françaises, excédentaire auparavant, est devenu déficitaire en 2016. Comment ?

Acte I : en 2013, l’Union européenne a mis fin aux restitutions aux exportations

En 2010, 25 % de la production de poulet français était exportés vers les pays du Proche et du Moyen-Orient. Cette offre spécifique ne concerne désormais plus que 8 % de la production française de poulet, concurrencée par des pays comme le Brésil ou la Thaïlande. Cette baisse a été provoquée par l’arrêt des restitutions aux exportations, un dispositif qui permettait de compenser la différence entre les prix communautaires et les prix mondiaux. Une différence de prix liée à l’application des normes sociales et environnementales au sein de l’Union européenne. Avant 2013, il permettait aux entreprises françaises de percevoir, en moyenne, 75 millions d’euros par an de la part de l’Union européenne.

Acte II : en juin 2021, l’Union européenne a décidé de lever totalement les restrictions liées aux importations ukrainiennes.

Or, le coût de production du poulet ukrainien est beaucoup plus bas qu’en France. Son prix avoisine celui du poulet brésilien et le pays ne respecte pas les normes qui sont en vigueur dans les élevages de l’Union européenne. « Le filet de poulet ukrainien est deux fois moins cher que celui standard français, et il coûte 4 à 5 fois moins qu’un filet label rouge voire 7 fois moins qu’un filet bio », calcule Yann Nédéléc, directeur de l’Association nationale interprofessionnelle de la volaille de chair (ANVOL).

Selon l’ANVOL« 90 % des importations européennes de volailles en provenance d’Ukraine viennent du groupe MHP ». Un groupe détenu par l’oligarque Loury Kosiouk. Les élevages du groupe sont, pour la plupart, des fermes-usines. Ces poulets finissent le plus souvent dans les plats préparés et dans la restauration (cantines, restaurants…). Le consommateur n’a aucun moyen de savoir quel poulet se retrouve dans son assiette. Michel Larrère, éleveur de poulets dans les Landes se désole sur France 3 Aquitaine : « À nous, on nous demande de faire de la qualité, du bien-être animal, de faire attention au bilan carbone… Il faut qu’on soit parfait. Et on importe de plus en plus. »

Acte III : en 2023, l’Union européenne envisage la confusion dans l’étiquetage

Pour couronner le tout, dans le cadre de la révision en cours des normes de commercialisation européennes, la Commission envisage de supprimer les normes permettant aux consommateurs d’identifier les modes d’élevage des volailles grâce aux cinq seules mentions jusqu’à présent autorisées : « Alimenté avec x % de … » ; « Élevé à l’intérieur – système extensif » ; « Sortant à l’extérieur » ; « Fermier – élevé en plein air » ; « Fermier – élevé en liberté ».

Autant dire que, sans cet étiquetage, les éleveurs français perdront le seul avantage concurrentiel qui leur reste en Europe ! La France est le numéro un en Europe pour les productions « fermières – élevées en plein air – élevées en liberté » qui représentent 20 % de sa production, loin devant l’Italie qui se place en deuxième position, avec 7 %.

Alors, laisserons-nous l’Europe supprimer les mentions valorisantes qui figurent sur nos volailles et auxquelles nos consommateurs sont habitués ? La question a été posée au ministre de l’Agriculture, il y a trois jours, par le sénateur Daniel Laurent (Charente-Maritime). Il attend une réponse.

Hasard du calendrier, la discussion entre la Commission européenne et les États membres prenait fin le 2 février 2023… alors que la France est mobilisée pour lutter contre la propagation de la grippe aviaire. En 2022, l’épizootie a entraîné la disparition de 20 millions de volailles, dont 12 millions de volailles de chair.

L’enjeu consiste à défendre une filière d’excellence française face à une Europe qui prône la liberté… sauf pour les poulets ! La France compte un total de 14.000 élevages de volailles. Ancrée au cœur des territoires, la filière emploie environ 100.000 professionnels, dont environ 34.000 dans les élevages eux-mêmes. On estime qu’un seul élevage génère environ trois emplois locaux et environ huit emplois en France. Faut-il les laisser tomber ?

Yves d’Amécourt, Boulevard Voltaire

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Le criminologue Xavier Raufer dénonce les « trucages de chiffres du ministère de l’Intérieur » de Gérald Darmanin, « même en Albanie on fait pas des coups pareils »

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Les retraités, proies faciles de délinquants invulnérables

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Samedi 1er février, le petit-fils de Jean et Mireille retrouvait ses grands-parents dans leur propriété située à Salon-de-Provence. L’homme de 84 ans et sa femme de 81 ans avaient perdu la vie, assassinés. Un crime d’une « extrême violence », pour reprendre les mots du procureur d’Aix-en-Provence. Jean a été retrouvé dans son garage, le corps inerte de Mireille, dénudé, gisait dans le salon. Les deux victimes ont été martyrisées à coups d’objets tranchants portés sur le visage, la tête et le cou. Le 4 février, un homme se présentait au commissariat de Noailles, à Marseille, pour s’accuser du meurtre des deux octogénaires.

Loin d’être isolée, cette histoire dramatique fait écho à une liste interminable d’autres affaires, relatant invariablement l’agression sauvage de retraités par des « jeunes », motivés par leurs biens ou simplement tentés de commettre, gratuitement, des actes d’une impensable cruauté. On pense ainsi à Angèle, cette vieille dame résidant à Cannes, agressée par un trio de lycéens alors qu’elle rentrait tranquillement chez elle, en pleine journée. Frappée par derrière, l’octogénaire s’était écroulée et avait été transportée aux urgences par les pompiers. Si elle a réchappé physiquement de son agression, sa vie en a toutefois été irrémédiablement bouleversée : « Elle ne sort presque plus toute seule de chez elle, témoigne son avocat, elle ne sort plus après 16 h, elle a des comportements qu’elle n’avait pas avant. Il y a une forme d’insécurité et d’angoisse perpétuelle. Dans la rue, elle se retourne toutes les deux minutes même si elle est accompagnée. » L’avocat conclut : « Aucune somme d’argent ne pourra rétablir Madame Houin. On ne peut pas rendre une vie brisée. » Cette vie brisée, c’est le fruit des agissements d’écoliers âgés de 13 à 15 ans.

En janvier 2022, deux septuagénaires subissaient la brutalité de trois malfaiteurs à Bessancourt (Val-d’Oise). Forçant la porte de leur appartement, les malfrats étaient entrés de force, menaçant les habitants avec un couteau, avant de les ligoter puis de les bâillonner avec du ruban adhésif. Ils étaient partis avec de l’argent en espèces et des bijoux. En juillet 2021, un couple se faisait violenter dans sa cave par une bande de cinq jeunes. Bousculée, la femme de 75 ans s’était gravement blessée à la tête. Une semaine plus tard, elle succombait à ses blessures.

À quoi imputer cette escalade de violence, sinon au sentiment d’impunité qui ne cesse de s’accroître au fil des ans ? Comment ne pas rester coi de stupeur en regardant les peines de prison dont écopent aujourd’hui des délinquants au pedigree pourtant plus que fourni ? Récemment se tenait, à Lyon, le procès du meurtrier d’Axelle Dorier. La jeune fille avait perdu la vie dans des circonstances dramatiques, traînée sur 800 mètres sous la voiture de Youcef Tebbal. Alors que l’avocat général avait requis une peine de 16 ans pour le coupable, celui-ci a finalement écopé de 12 ans de prison au vu de son regret « profond ». Et que dire de son avocat qui annonçait fièrement, au lendemain du procès, que son client bénéficierait certainement d’un aménagement de peine au terme d’un an seulement de réclusion ?

Les prisons débordent, la surpopulation carcérale est un problème endémique que certains prétendent endiguer par des remises en liberté toujours plus précoces. Depuis le 1erjanvier, tout condamné à moins de deux ans de détention sera ainsi libéré trois mois avant la fin de sa peine, dans le but de vider les prisons. De son côté, le procureur général de Paris préconise « le recours au travail d’intérêt général, en baisse anormale », qui mérite selon lui « d’être redynamisé ». Une augmentation « d’aménagements en semi-liberté » lui paraît également souhaitable.

Il y a fort à penser que ni les TIG ni les bracelets électroniques ne régleront quelque problème que ce soit. Tant qu’aucun plan de sécurité nationale ne sera mis en place et appliqué drastiquement, les délinquants continueront à récidiver et les familles des victimes continueront à pleurer.

Marie-Camille Le Conte, Boulevard Voltaire

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Rats, migrants, insécurité, loyers fous : le Paris d’Hidalgo se vide, selon l’Insee

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C’est Le Parisien qui l’écrit en une le 5 février : « Paris perd ses habitants. » De fait, « en dix ans, 123.000 personnes ont quitté la capitale ». Et si la capitale continuait à se dépeupler à ce rythme, elle compterait, en 2050, moins de 2 millions d’habitants, prédit l’INSEE.

La Saint-Valentin et son business approchant à grands pas, la télévision d’État nous offre en fin de JT une mini-série sur les villes et l’amour. Elle s’ouvre sur Paris« la ville la plus romantique du monde », à ce qu’il paraît. C’est peut-être encore vrai pour les étrangers et les touristes en mal de chromos, de 2CV Citroën et d’accordéon. Ça l’est nettement moins pour les Parisiens qui, eux, s’enfuient vers des cieux plus vivables.

Rivale de longue date de l’actuel maire Anne HidalgoRachida Dati (actuellement maire du VIIe arrondissement) a vivement réagi sur Twitter : « Paris est devenue une ville qu’on fuit : voilà le bilan que la majorité socialiste-verts aura à assumer en 2026 ! » Pas faux…

Fin décembre, l’INSEE a publié ses chiffres : depuis 2012, les Parisiens prennent la poudre d’escampette et la fuite s’est accélérée pour atteindre en moyenne 12.400 personnes par an entre 2014 et 2020 et 123.000 personnes en dix ans. Une chute entamée à la fin du mandat Delanoë et poursuivie une décennie durant sous la houlette d’Anne Hidalgo.

Devant ces chiffres, la mairie de Paris fait comme d’habitude : réponse à côté de préférence. Oui oui, la mairie compte s’attaquer à ce désamour. Et comment ? En accroissant le parc de logements publics, moins chers, et en adaptant la ville aux enfants.

Des logements publics et sociaux, il y en a pléthore, à Paris. Il y a même des arrondissements (ceux du nord de la capitale) où l’on a l’impression de ne voir que cela. Reste à savoir qui en bénéficie. Et si Paris est le seul département francilien à perdre des habitants, c’est parce que la vie y est devenue cauchemardesque entre rats, immigration folle, insécurité, saccage des quartiers, saleté, tout pour les vélos et des loyers de folie.

Avec une densité de population intra-muros supérieure à New York et même à New Delhi, la capitale française devient insupportable à vivre au quotidien. D’autant qu’aux « désagréments » cités plus haut, il faut ajouter des transports en commun sursaturés malgré l’augmentation sévère du passe Navigo, les manifestations et les défilés qui paralysent ce qu’il reste de circulation un jour sur deux, la hausse de 52 % de la taxe foncière en 2023. Et, en prime, la panique des Jeux olympiques en plein cœur de ville dès l’année prochaine.

Surtout, la ville a totalement changé de visage, avec des quartiers dorénavant 100 % ethniques : indien autour de la gare de l’Est, chinois à Belleville et dans le Xe, vietnamien et thaï dans le XIIIe, maghrébin puis africain de Stalingrad à Barbès, ouvert aux camps de migrants vers la porte de la Villette, avec des « marchés aux voleurs » institutionnels sous le métro aérien et porte de Clignancourt… Et puis, sur les berges de la Seine et dans ce tout petit cœur de ville qui démarre dans le Marais pour rejoindre l’avenue Montaigne et les Champs-Élysées, il y a le Paris du grand luxe, celui de l’intelligentsia friquée qui se rend à vélo ou en voiture de fonction à la nouvelle Samaritaine, remontant une rue de Rivoli désormais dévolue aux deux-roues…

Les retraités qui le peuvent se sont échappés de leurs quartiers saccagés, abandonnant une ville qu’ils ne reconnaissent plus. Les familles ont fui, elles aussi, chassées par les prix et par la contrainte scolaire d’une « mixité sociale » trop souvent synonyme de baisse de niveau…

Paris vit encore de souvenirs, mais la capitale est à l’image du pays : sur la pente savonneuse et fatale du déclassement.

Marie Delarue, Boulevard Voltaire

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Suède : la coalition de droite donne un tour de vis radical à l’immigration

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À la suite du Danemark, la Suède reprend ses esprits… Après des années de politique migratoire laxiste, le peuple suédois a compris ce qu’il lui en coûtait. La victoire de la coalition des droites suédoises en septembre 2022 – unies autour du sujet de l’immigration – a permis de remettre en question la voie dans laquelle s’était engagé le parti social-démocrate depuis plus de sept ans. Prenant le contre-pied total de la politique migratoire allemande, le ministre de la Migration suédois, Maria Malmer Stenergard, vient d’annoncer, fin janvier, des mesures fermes pour enrayer l’immigration, qu’elle soit légale ou illégale. Ainsi, le quota annuel de réfugiés a été abaissé de 6.400 à 900, les contrôles aux frontières ont été largement renforcés et un fichage ADN des individus circulant sans papiers a été mis en place. Bien que le gouvernement précédent ait mis fin au regroupement familial, ce virage à 180° en matière de politique migratoire n’était pas si prévisible. Les Suédois étaient jusqu’ici favorables à l’accueil de migrants. En 2017, 53 % d’entre eux souhaitaient davantage de réfugiés dans leur pays. Des données sur lesquelles se repose George Joseph, directeur général de l’association pro-migrant Caritas Suède : « La plupart des enquêtes montrent qu’environ 60 % de la population était positive à l’égard de la migration jusqu’à il y a quelques années », rappelle-t-il. Qu’est-ce qui a bien pu faire changer d’avis les Suédois ?

2015, année de bascule

L’année 2015 est charnière. Au regard de sa population (9.747.355 en 2015), la Suède fut le pays le plus généreux de l’Union européenne en matière d’accueil des migrants. Cette seule année, le pays a accueilli plus de 160.000 demandeurs d’asile. Au total, entre 2010 et 2016, 450.000 migrants ont pénétré le sol suédois. Parmi eux, 67 % sont musulmans. Désormais, 8 % de la population est de confession musulmane : en 2050, elle devrait passer la barre des 30 %, selon les dernières études parues. L’accueil d’un tel nombre d’individus issus de cultures différentes ne pouvait se faire sans nuisances. Peu avant les élections législatives de 2022, Magdelena Andersson, Premier ministre social-démocrate, dressait un constat d’échec saisissant : « Une ségrégation a prospéré dans le pays de telle sorte que la société suédoise est désormais compartimentée en sociétés parallèles, lançait-elle. Nous vivons dans le même pays mais dans des réalités complètement différentes. »

Hausse de la criminalité

L’immigration a apporté avec elle toute une série d’effets négatifs, le premier étant la hausse de la criminalité. De plus en plus de crimes violents sont commis dans les grandes villes du pays. Le 20 janvier dernier, le Premier ministre conservateur Ulf Kristersson a qualifié leurs auteurs de « terroristes intérieurs », affirmant que « cette criminalité ne s’arrêtera pas d’elle-même. Ces gens doivent être enfermés, ceux qui ne sont pas des citoyens suédois doivent être expulsés du pays », martèle-t-il.

Parallèlement à l’arrivée massive de migrants se sont installés des gangs en lien avec les trafics d’armes et de drogue. Au cours de la seule année 2021, pas moins de 335 fusillades, 46 décès et 112 blessés ont été recensés dans le pays. D’après les autorités, 85 % des auteurs de ces faits sont… nés à l’étranger ou issus de l’immigration. Dans le cas d’autres crimes et délits, les personnes nées à l’étranger (essentiellement Maghreb, Afrique subsaharienne et Afghanistan) sont surreprésentées. Un phénomène que les autorités suédoises dénoncent désormais à ciel ouvert et comptent bien endiguer.

Julien Tellier, Boulevard Voltaire

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257 000 soldats ukrainiens tués, tous morts pour l’Amérique

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C’est une hécatombe d’autant plus tragique qu’elle pouvait être évitée.

« Le commandant en chef des forces armées ukrainiennes, Valery Zaluzhny, a secrètement informé les Américains de la mort de 257 000 soldats de l’armée ukrainienne. Le secret a été partagé par l’ancien conseiller du Pentagone, le colonel Douglas McGregor. Lorsque Zaluzhny était aux États-Unis, il a rencontré le secrétaire à la Défense Lloyd Austin et le général Milley. Il leur a secrètement dit que l’Ukraine avait perdu 257 000 personnes depuis le début du conflit ».

https://t.me/boriskarpovblog/6240

Biden, Macron, Scholz, von der Leyen et tous les valets de l’Amérique ont les mains rouges du sang ukrainien.

Non, ce n’est pas Poutine le boucher et le fou sanguinaire, ce n’est pas Poutine le criminel de guerre. Les vrais coupables de cette tragédie sont les leaders occidentaux qui, depuis 1990, ont tout fait pour préparer une agression contre la Russie.

– En 1991, les Américains ont refusé de liquider l’Otan après la dissolution du Pacte de Varsovie, élargissant l’Alliance de 16 à 32 membres 

– Depuis 30 ans, ils s’opposent à tout rapprochement entre la Russie et l’UE

– En 2014, la CIA a renversé le gouvernement prorusse à Kiev, pour le remplacer par un régime mafieux à la botte de Washington, qu’on ose appeler « démocratie »

– Depuis huit ans, Kiev, soutenu par l’Otan, mène sa guerre contre le Donbass, refusant d’appliquer les accords de Minsk

Le peuple ukrainien est donc saigné à blanc parce que Paris et Berlin ont trahi leur signature en se soumettant à la volonté des Américains qui ont la haine des Russes et n’ont jamais accepté la fin de la guerre froide.

Par conséquent, qui est l’agresseur depuis 1990 ?

Pas de quoi pavoiser, Monsieur Macron. Vous avez engagé la France dans cette guerre sans consulter le Parlement ni le peuple français par voie référendaire.

Ce sont des canons français qui tuent des soldats russes et des civils du Donbass, alors que pas un seul obus russe n’a frappé le sol français.

Vous faites de la France l’ennemie de la Russie, un cobelligérant à part entière, car vous formez des soldats ukrainiens au maniement de nos armes, qui sèment la mort dans les rangs de l’armée russe.

Et vous êtes fier de vous en croyant défendre le droit. Mais défendre le droit, c’eût été de faire respecter les accords de Minsk, pas d’agresser la Russie qui est un pays ami.

Vous déshonorez la France et son peuple, vous trahissez la pensée gaullienne. La Russie n’est pas notre ennemie et cette guerre n’est pas la nôtre. Votre seule obligation, votre unique devoir, était de faire respecter les accords de Minsk, au lieu de les saborder en vous soumettant lâchement à Washington.

Jamais de Gaulle n’aurait eu une attitude aussi misérable envers le peuple russe qui ne nous a jamais agressés. Par votre faute, la France s’est mise du côté du pays le plus corrompu de la planète. Les milliards donnés à l’Ukraine s’évaporent sans aucun contrôle, les armes livrées sont revendues sur le darknet, et vous continuez à jouer les Rambo en voulant livrer des avions de chasse à Kiev.

Mais que ferait un vieux Mirage 2000 face aux Sukhoï-57 ou aux Mig-35 ? Un peu de sérieux ! Il ne s’agit plus de bombarder quelques pick-up de djihadistes au Sahel mais d’affronter les meilleurs avions de combat actuels.

Redescendez sur Terre, Monsieur Macron ! Des soldats et des civils meurent par votre faute, alors qu’ils ne nous ont jamais nui en quoi que ce soit. Au contraire, les Russes ne demandaient qu’à être nos amis et partenaires commerciaux. Comment avez-vous pu détruire ces liens d’amitié qu’entretenait le général de Gaulle, même en pleine guerre froide, sachant faire la différence entre le régime soviétique et ce grand peuple russe qui nous a débarrassé du nazisme au prix de 26 millions de morts ?

Rappelons que les pertes de l’Armée rouge représentent 53 % du total des pertes militaires connues en Europe, celles de l’Allemagne 31 %, celles du Royaume-Uni 1,8 %, celles de la France 1,4 % et celles de l’armée américaine 1,3 %. Par conséquent, qui a gagné la guerre ? Qui a vaincu le nazisme ? Certainement pas l’Amérique, qui a volé la victoire aux Russes avec sa propagande hollywoodienne.

Cette guerre par procuration que l’Europe mène contre la Russie restera à jamais une tache indélébile dans nos relations avec ce grand peuple slave. Les Russes – et je les comprends – n’oublieront jamais. Nos pilotes du Normandie-Niémen ont combattu brillamment aux côtés des pilotes russes, mais vous préférez déconstruire l’Histoire de France.

Nos soi-disant amis et alliés anglo-saxons, que vous encensez, nous ont poignardés dans le dos en nous volant le contrat des sous-marins australiens, et vous ne trouvez rien de mieux que de vous coucher devant Biden et sa clique. Quelle bassesse ! Mais vous n’êtes même pas conscient de vos insuffisances. Vous faites un mal inouï à notre pays, le conduisant vers l’abîme.

Toutes les guerres sont des tragédies qui auraient pu être évitées. Mais celle-ci est particulièrement révoltante parce que c’est Biden qui l’a décidée et qu’il la mène loin de son propre pays, en saignant le peuple ukrainien, sacrifié sur l’autel des seuls intérêts américains. Un seul mot de Biden et plus un seul soldat ukrainien ou russe ne meurt, plus un seul civil ne paie le prix de la folie guerrière étasunienne.

Chacun sait que les États-Unis sont un pays belliqueux, arrogant et dominateur, qui a mené des dizaines de guerres et de révolutions hors de son territoire. Depuis son indépendance en 1776, ce peuple n’a été en paix que durant 26 ans.

Tapez sur Google « les crimes de guerre américains » et vous serez vite édifiés. Crimes tous commis hors du territoire des États-Unis, véritable sanctuaire où le peuple ne vit la guerre que sur ses écrans TV, loin des souffrances vécues par les Vietnamiens, les Irakiens, les Afghans et aujourd’hui les Ukrainiens. En voici un condensé. Quand les Russes font trois victimes civiles collatérales, les Américains liquident des milliers de femmes et d’enfants sous leurs bombes.

https://www.wsws.org/fr/articles/2022/03/14/pers-m14.html

257 000 tués en un an de guerre, c’est une saignée terrible pour le peuple ukrainien, emporté dans la tourmente par un régime mafieux et corrompu à la botte des États-Unis. Cela représente 700 soldats tués par jour.

Le général Sourovikine annonçait 600 tués par jour côté ukrainien. Côté russe, comprenant aussi les forces  séparatistes, les Tchétchènes et les troupes Wagner, les pertes doivent se situer autour de 30 000 soldats tués, chiffres auxquels il faut ajouter les blessés des deux camps. Évidemment, le narratif otanien inverse les chiffres. C’est Poutine qui utilise ses troupes comme chair à canon. Mais peu à peu, la vérité se fait jour, car mensonges et omerta ne font pas les victoires.

Plusieurs données circulaient depuis quelques semaines, entre 100 000 et 400 000 tués ukrainiens. C’est donc un chiffre médian parfaitement crédible qui est dévoilé ce jour. Le régime kiévien est tellement aux abois qu’il mobilise des jeunes de 16 à 18 ans pour combler les pertes. À quand la mobilisation des femmes ? Les mercenaires otaniens déguisés en ukrainiens ne suffisent plus. L’Ukraine est en train de disparaître, parce que Biden et ses valets en ont décidé ainsi.

Je l’ai déjà dit. Le rapport des forces entre les deux artilleries est de 1 à 8 ou 10, en faveur des Russes. Il n’est donc pas étonnant que dans cette guerre de position autour d’une ligne Maginot, donc une guerre d’artillerie, les pertes soient proportionnelles au nombre d’obus tirés. Quand les Ukrainiens tirent 5 000 obus, les Russes en tirent  50 000 dans la journée.

Mais si vous écoutez Zelensky et nos stratèges des plateaux TV, c’est l’armée russe qui reçoit 10 fois moins d’obus sur la tête qui compte 10 fois plus de tués. Difficile de trouver plus incohérent… et grotesque.

Il se dit que l’offensive russe se rapproche. Puisse-t-elle mettre fin à cette guerre dévastatrice voulue par les États-Unis.

Il va de soi que les Russes vont la gagner car ils mènent un combat existentiel, parce qu’ils ont le soutien du monde non occidental et parce qu’ils se battront jusqu’au dernier, pour assurer leur sécurité future et préserver leur civilisation de la tragique décadence morale occidentale.

Le Donbass, qui aurait pu rester ukrainien mais autonome, est devenu définitivement russe. L’Ukraine sera dépecée, perdant ses régions les plus riches. Elle comptera ses morts par centaines de milliers et se reconstruira avec les aides occidentales.

La Russie ressortira plus forte que jamais de cette guerre, devenant de plus en plus autonome dans tous les domaines. Elle aura compris à jamais ce que vaut la parole des Occidentaux : absolument rien !

Poutine, en grand vainqueur de l’Otan, sortira auréolé de sa victoire auprès des peuples émergents qu’il ne cesse de soutenir. Moscou pourrait bien devenir le centre du monde multipolaire de demain.

Les États-Unis, humiliés  pour la énième fois, perdront peu à peu leur hégémonie avec celle du dollar. Et à mon humble avis, s’ils décident de s’attaquer à la Chine pour sauver Taïwan, ce sera la fin précipitée de l’empire américain.

Quant à la France, déjà ruinée, fragilisée par la montée des communautarismes, avachie et ayant totalement oublié qu’elle fut un grand pays, elle vient de découvrir qu’elle n’a plus d’armée capable de faire la guerre.

Elle sera peu à peu évincée de l’Afrique et sortira laminée économiquement de cette guerre qui n’est pas la sienne. Beau bilan, Monsieur Macron !

Voilà où nous auront menés l’Otan, l’UE et nos « valeurs » occidentales : à l’effondrement durable de la nation. Seul un nouveau de Gaulle pourra la redresser, mais le temps presse. Car pour faire bonne mesure, rappelons que Gérard Collomb nous annonçait un face-à-face imminent entre communautés…

Jacques Guillemain, Riposte Laïque

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