Craignant les poursuites judiciaires en cas d’effets secondaires : les laboratoires réticents à la vaccination des migrants

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Refusant de voir leur responsabilité juridique mise en cause en cas d’effets secondaires, les principaux fabricants de vaccins contre le Covid-19 sont particulièrement frileux pour livrer des doses dans des pays où l’État ne pourrait endosser ce rôle à leur place.

Effets secondaires des vaccins et responsabilité juridique : les fabricants réfugiés derrière les États ?

L’information a de quoi susciter l’interrogation et ne provient pas vraiment de ce que certains appelleraient une « source complotiste » puisqu’il s’agit tout simplement de Reuters, agence de presse internationale que l’on ne présente plus.

Pourtant, malgré une dépêche tombée le 16 décembre dernier, les médias français mainstream, habituellement prompts à reprendre ce genre de source sans en changer une virgule, demeurent très silencieux sur le sujet depuis cette date. Il faut dire que la dépêche en question n’est pas à même de rassurer les Français à la suite des déclarations de l’exécutif en milieu de semaine dernière concernant l’instauration à venir d’un pass vaccinal.

Ainsi, craignant de devoir assumer les risques juridiques en cas d’effets secondaires après les injections, les principaux fabricants de vaccins contre le Covid-19, inquiets de devoir potentiellement faire face a leurs responsabilités, auraient exigé que les États servent de « paratonnerre » juridique en assumant les risques pour les événements indésirables qui pourraient survenir après la vaccination. Ces craintes sont détaillées dans des documents internes de Gavi Alliance, une organisation internationale qui co-dirige avec l’OMS le programme Covax (visant à permettre un « accès mondial équitable aux vaccins contre la Covid-19 »), auxquels Reuters a eu accès.

Vaccination des migrants : Moderna et Pfizer ne se précipitent pas…

C’est alors que se présente le problème des migrants. Ces derniers, au nombre d’environ 167 millions à travers le monde, évoluant dans des pays comme la Birmanie, l’Afghanistan ou encore l’Éthiopie où la vaccination n’est pas assurée par l’État mais bien souvent par des ONG (donc ne pouvant voir leur responsabilité juridique sollicitée), n’auront donc aucun intermédiaire à qui ils pourraient demander de rendre des comptes en cas d’effets secondaires… si ce n’est les fabricants de vaccins.

Des sociétés pharmaceutiques qui ne s’empressent alors pas d’effectuer des livraisons de doses dans les pays en question. La dépêche Reuters indique par ailleurs que, selon les Nations unies, de nombreux fabricants de vaccins contre le Covid-19 auraient exigé que les pays les indemnisent pour tout événement indésirable subi par des personnes à la suite de l’administration de ces vaccins. Mais, dans des zones géographiques où aucun gouvernement durable n’a le contrôle, cela est impossible.

Aussi, dans ces conditions, les principaux fabricants de vaccins contre le coronavirus n’ont jusqu’à présent octroyé que des quantités très limitées de doses. Ayant accepté d’assumer les risques juridiques, trois groupes pharmaceutiques chinois (Sinovac Biotech, Sinopharm Group et Clover Biopharmaceuticals) ont livré des vaccins au programme Covax.

Quant à Pfizer, Moderna et AstraZeneca, pourvoyeurs de plus des deux tiers des doses de Covax, ces fabricants semblent également très frileux pour faire parvenir massivement des vaccins dans les quantités nécessaires. Selon Gavi Alliance, moins de 2 millions de doses ont été envoyées jusqu’à présent dans les pays dénués d’administration stable, principalement en raison des problèmes juridiques. Et l’organisation internationale de conclure dans ses documents internes qu’à défaut de voir tous les laboratoires assumer leur responsabilité légale, « l’accès aux vaccins pour certaines populations restera un défi »…


 Breizh-info.com

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