Témoignage : passer de France en Espagne est compliqué… passer d’Espagne en France est d’une extrême simplicité !

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La France a-t-elle les frontières les plus mal gardées d’Europe ?

Boulevard Voltaire

Idéologie, tabou ou incompétence… les frontières françaises sont-elles les moins bien surveillées d’Europe ? On peut légitimement se poser la question. Alors que des contrôles très sévères étaient mis en place, le week-end dernier, pour empêcher les Français de circuler à l’intérieur du territoire, qu’un drone survolait même les Vosges, Christian et Bénédicte W., de retour de Madrid, sont passés en France sans le moindre problème…

Votre contrat de travail ayant pris fin, vous avez pris la route pour la France. Aviez-vous la crainte de ne pas parvenir à rentrer ?

Disons que, l’Espagne étant un pays très touché par le Covid-19, nous pensions rencontrer quelques difficultés, devoir nous justifier, etc. Nous nous y étions préparés. Un contact à l’ambassade nous avait raconté que des voitures en provenance du Maroc et du Portugal s’étaient retrouvées bloquées à la frontière espagnole, nous pensions assez logiquement que la France ferait de même à sa frontière.

Et vous avez été fort surpris…

Il faut noter tout d’abord que les Espagnols, que l’on pense plus indisciplinés que nous, sont en réalité bien plus respectueux du confinement. Très peu de voitures jusqu’à la frontière, une circulation bien plus dense côté français. Les Espagnols imposent dans chaque voiture une seule personne par rangée. Mon épouse s’était donc installée à l’arrière. Rien de tout cela en France !

Surtout, nous avons constaté avec effarement la différence de traitement au poste-frontière : dans le sens opposé, pour entrer en Espagne, de nombreux policiers dûment protégés vérifient longuement une à une chaque voiture en faisant descendre les passagers formant ainsi une longue file d’attente en dépit du peu de trafic. Des tentes kaki ont été disposées sur les bas-côtés où des automobilistes sont longuement retenus.

Côté français, nous ne voyons que trois hommes près du péage avec le mot « douane » inscrit sur le bonnet. Pas un ne porte un masque. L’un d’eux me demande par la fenêtre si nous sommes français – « oui » -, si nous avons de la fièvre – « non ». Est-ce vrai ou faux ? Il nous croit sur notre bonne mine. Circulez ! En dix secondes, notre cas a été réglé. Nous avons passé la frontière, ma femme a pu repasser devant, nous avons rejoint un flot de voitures quasi normal. C’était très facile. Trop facile.

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